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Le village
Souvenirs de l'école de Valmondois
Les plus anciens bâtiments de l’école de Valmondois datent du début du XXème siècle. Ils furent inaugurés en même temps que la mairie, par un Sous-secrétaire d’état venu représenter le gouvernement aux cérémonies du centenaire de la naissance d’Honoré Daumier.
L’école précédente est visible sur une carte postale où l’on peut voir aussi l’instituteur, M.C.Rouland, et ses élèves. Elle se trouvait dans les locaux de l’ancienne mairie.
Dans les années 1930, l’école primaire de Valmondois ne comprenait encore que deux classes. La petite, à laquelle on accédait par la porte située dans l’impasse, était confiée à Mme Georgette Hoffmann ; la grande, celle qui préparait au Certificat d’études primaires, était l’affaire de M. Robert Hoffmann. On y entrait, comme aujourd’hui, par la place de la Mairie (devenue depuis place Daumier).
Les classes étaient mixtes. Elles étaient partagées en deux divisions, que les instituteurs faisaient travailler simultanément sur des matières différentes. Les élèves étaient nombreux et les effectifs n’avaient rien à envier à ceux des classes surchargées d’aujourd’hui.
Un mur en briques coupait la cour en deux. La partie qui jouxtait la classe de Mme Hoffmann était réservée à toutes les filles ainsi qu’aux petits garçons tandis que, dans la cour de la classe de M.Hoffmann, on ne trouvait que les grands garçons. Ainsi, les petits et les demoiselles n’avaient pas à souffrir de la rudesse des jeux des grands.
A cette époque-là, l’avion était encore une nouveauté et un objet de curiosité qui faisait lever les yeux lorsqu’on entendait un vrombissement. Les garçons se voyaient déjà aviateurs. Les bras largement étendus à l’horizontale, ils parcouraient la cour à toute vitesse en imitant le bruit des moteurs. Il en résultait une concurrence à la cavalerie qui gardait quand même une certaine faveur car les chevaux, nombreux aussi bien dans les rues que dans la plaine, inspiraient beaucoup de nos jeux.
Un garçon figurait le cheval ; les extrémités d’un cache-nez noué autour de ses reins étaient tenues par le cocher. L’ensemble galopait à travers la cour. Mais le jeu du chat perché restait très apprécié. Un rapide « am, stram, gram, pic et pic et colégram » désignait le chat. Les autres s’égaillaient, tels une volée de moineaux, en cherchant refuge sur le bord du petit mur de clôture ou même en se pendant par les mains aux branches de l’arbre planté vers le milieu de la cour.
De l’autre côté du mur, les filles sautaient à la corde ou jouaient à la balle en psalmodiant « d’une main, de l’autre, d’un pied, de l’autre, petit rouleau, grand rouleau » Il y avait aussi la marelle.
Comme beaucoup d’instituteurs de campagne, M. Hoffmann était chargé du secrétariat de mairie. A ce titre, il était quelquefois dérangé pendant ses cours. Il installait alors un élève à son bureau avec mission d’écrire le nom des chahuteurs au tableau noir. Honneur redoutable qui pouvait « se payer à la récré » en cas de zèle, tandis qu’une indulgence excessive risquait d’éveiller les soupçons de M. Hoffmann. Je ne sais plus comment je me tirais de ce cruel dilemme quand c’est à moi que le rôle de surveillant était dévolu.
Tous les ans à la Saint Georges, petits et grands arrivaient de bonne heure dans « la petite classe ». Des fleurs dessinées à la craie de couleur, des « Vive Sainte Georgette ! » calligraphiés ornaient le tableau noir. Puis apparaissait Mme Hoffmann, tout étonnée. Je crois maintenant que cette agitation matinale ne pouvait avoir lieu qu’avec son consentement tacite. Mais son bonheur n’était pas feint. Elle distribuait de menus cadeaux et embrassait tout le monde. Ensuite elle nous emmenait pour une grande promenade dans les bois, au dessus de la « Carrière à Monel ».
M. et Mme Hoffmann quittèrent Valmondois pendant l’été de 1933. Il furent remplacés après les grandes vacances par un jeune couple : M. et Mme Marié.
De nouveau, la classe du Certificat d’études primaires fut confiée à l’instituteur, tandis que son épouse était chargée de la petite classe. C’est avec lui que fut passé « le certo » de juin 1934, auquel se présentèrent quatre candidates et un candidat :
Gisèle Marguet, Gilberte Valnaud, Madeleine Theuré, Andrée Lallier et Marcel Mercier, qui furent tous reçus.
A la rentrée de l’année scolaire 1934/1935, je quittai l’école primaire et mes souvenirs scolaires de Valmondois s’arrêtent là.